Connie et Oliver dans la Pléiade
En Connie on aura reconnu Constance, Lady Chatterley, et en Oliver son garde-chasse, Mellors. Publié à compte d’auteur en 1928, circulant sous le manteau (un assez large manteau) jusqu’en 1959, objet d’un procès retentissant en 1960, Lady Chatterley’s Lover fut longtemps synonyme de scandale. Si l’on voulait bien, à la faveur de la nouvelle traduction proposée, le lire pour lui-même, le roman n’y perdrait rien. C’est en octobre que paraîtra le volume de la Pléiade consacré à D. H. Lawrence : Women in Love, Lady Chatterley’s Lover et le recueil de trois novelettes intitulé, selon les éditions, The Captain’s Doll ou The Ladybird ont été retraduits pour l’occasion par Marc Porée et Laurent Bury. Voici, à titre d’échantillon, un extrait du chapitre VI de L’Amant de Lady Chatterley (le premier dialogue entre Constance et Mellors) dans la traduction inédite de Marc Porée.
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Qu’il ait autorisé ou non leur publication en 1609, il est difficile de croire que Shakespeare n’ait pas conçu, petit à petit, ses sonnets comme les instruments privilégiés de sa propre canonisation littéraire.
Il a toujours écrit pour conjurer ses démons. On se souvient des cris des coqs qui sont chez lui des appels au secours, déchirants de détresse, ou des lamentations qui hantent ses cauchemars, si fréquents dans ses carnets... En même temps, il ne cesse de revenir à la beauté d’un vers de Baudelaire, à l’émotion devant un verger d’amandiers ou de cognassiers ; s’attachant à décrire la douceur des giroflées ou le parfum enivrant des iris... Ce clair-obscur traverse toute son œuvre. Seul salut : ces traces d’intensité fugitive et la musique de quelques lectures électives, qu’il rassemble autour de lui avec tendresse dans La Clarté Notre-Dame, comme pour se couvrir d’un duvet de plumes, avant de se coucher dans la barque et de lâcher la corde...
Établie par Emmanuelle Lambert et Gilles Philippe, avec Albert Dichy, et présentée dans la Lettre de la Pléiade n°68 (voir p. 16), l’édition des Romans et poèmes de Genet remet en circulation les versions clandestines des romans jusqu’alors connus du grand public dans le texte retouché et expurgé qui avait été préparé pour les Œuvres complètes.