Connie et Oliver dans la Pléiade
En Connie on aura reconnu Constance, Lady Chatterley, et en Oliver son garde-chasse, Mellors. Publié à compte d’auteur en 1928, circulant sous le manteau (un assez large manteau) jusqu’en 1959, objet d’un procès retentissant en 1960, Lady Chatterley’s Lover fut longtemps synonyme de scandale. Si l’on voulait bien, à la faveur de la nouvelle traduction proposée, le lire pour lui-même, le roman n’y perdrait rien. C’est en octobre que paraîtra le volume de la Pléiade consacré à D. H. Lawrence : Women in Love, Lady Chatterley’s Lover et le recueil de trois novelettes intitulé, selon les éditions, The Captain’s Doll ou The Ladybird ont été retraduits pour l’occasion par Marc Porée et Laurent Bury. Voici, à titre d’échantillon, un extrait du chapitre VI de L’Amant de Lady Chatterley (le premier dialogue entre Constance et Mellors) dans la traduction inédite de Marc Porée.
Réunis en liasse et numérotés par Kafka en 1918 (avec des ajouts en 1920), les « Aphorismes de Zürau » sont aussi célèbres que diversement interprétés : c’est souvent ce qui arrive aux énoncés hermétiques et aux recueils provisoires. S’ils ne sont pas les Pensées de Pascal, ils en ont l’apparence, et leur densité intellectuelle et d’écriture intrigue et séduit autant que le mystère de leur destination. En voici un échantillon, dans la traduction nouvelle de Stéphane Pesnel.
Dans la remarquable préface qu’il a donnée au volume des Essais de Proust, Antoine Compagnon s’attache notamment à explorer les enjeux du choix d’un tel titre. Proust utilisait lui-même le terme d’essai, pour désigner par exemple les rudiments de sa réflexion sur Sainte-Beuve. Il avait lu Taine (Essais de critique et d’histoire), Emerson (Essais de philosophie américaine) et bien entendu Montaigne. Essais était un titre familier à ses contemporains aussi bien qu’à lui-même. Encore faut-il s’entendre sur ce qu’il recouvrait pour eux, et sur sa signification dans un volume comme le nôtre.
Dans l’été de 2021, il fut abondamment question des manuscrits de Céline remis, soixante ans après la mort de l’écrivain, à ses ayants droit. Différents experts furent appelés à la barre médiatique. Il y eut bien quelques déclarations oiseuses, comme la comparaison avec les « soixante-quinze feuillets » de Proust qui, malgré le « raffut » (sic) fait autour de leur publication, pèseraient peu face aux milliers de pages de Céline. Mais on mettra cela sur le compte de l’humour. Dans l’ensemble, le dossier de presse témoigne de l’importance de la découverte – elle est réelle – et confirme, à vrai dire inutilement, tant la chose est évidente, que Céline excite plus que jamais les passions.
Les 15 janvier 2022 et 10 février 2023 marqueront respectivement le quatrième centenaire de la naissance de Molière et le trois cent cinquantième anniversaire de la création du Malade imaginaire, sa dernière comédie ballet, réussite absolue par la fusion ingénieuse de la comédie, de la musique et de la danse.
Parution le 7 Novembre 2024
1584 pages, ill., Prix de lancement 72.00 € jusqu'au 31 12 2024