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Les coulisses de la Pléiade

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Baudelaire, d'un œil neuf. Les enjeux d'une nouvelle édition

La lettre de la Pléiade n° 74, Mai 2024

Une édition longtemps pratiquée est comme une maison familière, on y trouve ce que l’on cherche. Dès lors, pourquoi abattre des cloisons et changer l’éclairage ? Peut-être pour cesser de regarder les tableaux sans les voir. C’est évident pour la littérature étrangère : à nouvelle traduction, nouveau regard. Et pas moins vrai en littérature française, pour peu que l’œuvre soit modulable, que sa nature et sa composition rendent nécessaire une organisation qui ne va pas de soi, ou qui ne va de soi que par la force de l’habitude.

C’est le cas de l’œuvre de Baudelaire. Complexité, multiplicité des genres, présence de textes inclassables, d’écrits posthumes, de projets inaboutis… tout exige de l’éditeur qu’il se mue en architecte. Les choix opérés peuvent être lourds de conséquences, engager une vision de l’œuvre, favoriser des lectures, en décourager d’autres, parfois. Au moment où la Pléiade propose une édition qui renouvelle radicalement
le sommaire des Œuvres complètes, et le traitement réservé aux Fleurs du Mal, le lecteur est invité dans les coulisses où s’activent les baudelairiens qui ont conçu ces volumes. Nous publions ici la majeure partie de la « Note sur la présente édition » qui figure au tome I. Consacré à l’exposé des principes qui ont guidé l’organisation des deux volumes, ce « mode d’emploi » ne concerne pas les seuls spécialistes : chacun éprouvera les effets des dispositions qu’il décrit.

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  • Le texte et son double | Text and its Shadow. Quelques remarques sur les éditions bilingues

    La lettre de la Pléiade n° 59 , 18 avril 2016

    Le site internet de la Pléiade permet différents types de recherche dans le catalogue. Certains sont classiques (« Par auteur »). D’autres provoquent des voisinages surprenants («Par nationalité d’auteur») ou semblent faits pour susciter le débat (« Par genre »). On s’intéressera ici à une rubrique a priori peu discutable, celle des «Pléiade bilingues».

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  • Des noms, des titres, des notions, parfois un bateau : la Pléiade indexée

    La lettre de la Pléiade n° 57 , Mai 2015

    Ils ne sont pas faits pour être lus, mais plutôt consultés. Certains amateurs s’en délectent pourtant et ne conçoivent pas de meilleur moyen d’entrer dans une œuvre. Il reste que, pour la plupart des lecteurs, les index sont de simples outils. On s’en sert plus qu’on n’en parle. Mais justement, parlons-en.

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  • Aux pieds de Casanova

    La lettre de la Pléiade n° 51 ,

    Qui a lu l’Histoire de ma vie dans l’édition parue en mars dernier a dû remarquer un dispositif peu fréquent dans la Pléiade : au bas des pages courent des notes et des variantes, parfois les unes, parfois les autres, parfois les deux. Ces notes et variantes dites « infrapaginales » ou « de pied » (les Anglo-Saxons parlent de footnotes) ne remplacent pas les notes imprimées à la fin du volume. Elles ont respectivement une autre fonction et un autre statut. Cela mérite un mot d’explication.

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  • Éditer Bernanos aujourd'hui

    La lettre de la Pléiade n° 58 , 1er octobre 2015

    Il y a les usages, les habitudes, les certitudes. Un jour, à force de recherches, et de découvertes petites ou grandes, on s’avise que tout est à repenser. Mais comment faire ? et jusqu’où aller au service d’une œuvre ? Toute nouvelle édition soulève des questions de principe et de méthode. Celle, particulièrement nouvelle, des œuvres romanesques de Bernanos ne fait pas exception.

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  • Lamiel dans tous ses états

    La lettre de la Pléiade n° 53 , 26 février 2014

    On connaît mieux Lucien Leuwen depuis sa dernière édition au sein du tome II des Œuvres romanesques complètes de Stendhal (voir la Lettre de la Pléiade n° 29), mais connaît-on Lamiel, l’autre grand roman inachevé de cet écrivain ? Serge Linkès, qui a édité l’ouvrage dans une perspective nouvelle, fait le point sur la question.

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  • Balzac, l'engrenage

    La lettre de la Pléiade n° 46 , 3 novembre 2011

    La recherche et l’édition des lettres d’un écrivain est souvent une longue aventure (voir « La Marquise introuvable », Lettre no 8), qui exige des éditeurs flair, ténacité, diplomatie, débrouillardise (voir « Un univers au creux des mots », Lettre n° 16), sans oublier un bon appareil photo numérique. Hervé Yon, qui possède tout cela, a bien voulu évoquer pour la Lettre le fatal engrenage (ou le conte de Noël, comme on voudra) qui a fait de lui le coéditeur, avec Roger Pierrot, de la Correspondance de Balzac dans la Pléiade.

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