Pendant quatorze années secrétaire de la République florentine relevée sur les ruines du gouvernement de Savonarole, Machiavel (1469-1527) fut témoin de la fragilité militaire et politique des États de la péninsule, ouverte aux guerres hégémoniques entre l’Espagne et la France. La restauration des Médicis (1512), qui ne l’employèrent que sur le tard à la composition des Histoires florentines, le condamna à une semi-retraite où naquirent, sous le signe d’un même pessimisme fondamental, ses principales œuvres littéraires – La Mandragore est l’une des meilleures comédies de la Renaissance italienne – et ses grands traités politiques : Le Prince, les Discours sur la première décade de Tite-Live, L’Art de la guerre. (D. B.)