Se comparant à un paysan qui cultiverait plusieurs champs, Georges Perec (1936-1982) rattache son œuvre à différents domaines. Sociologique : la vie quotidienne est explorée dès Les Choses (1965). Autobiographique : son projet mêle la réalité et l’imaginaire pour (re)construire une mémoire. Ludique : membre de l’Oulipo, Perec ne cesse de jouer sur et avec la langue. Romanesque : il raconte des histoires avec «l’envie d’écrire des livres qui se dévorent à plat ventre sur son lit ». Un célèbre lipogramme monovocalique résume sa quête : «Je cherche en même temps l’éternel et l’éphémère.»