Avec Morand (1888-1976), nous avons affaire à un écrivain de haute école, une sorte de classique qui serait en prise sur la réalité la plus actuelle. Il a préfiguré, tout en regrettant la perte de tant de privilèges, la suppression des frontières, le goût des voyages, l’uniformisation des modes de vie, le brassage des cultures et des races. Mais pour bien le comprendre, il faut l’envisager dans la continuité de cette Fin de siècle, vers laquelle il ne cesse de se retourner comme vers un eden perdu, et des naturalistes – Maupassant surtout –, auxquels son œuvre tendra de plus en plus à rendre hommage. (M. Cb.)