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Voltaire

Romans et contes

Édition de Frédéric Deloffre avec la collaboration de Jacqueline Hellegouarc'h et Jacques Van den Heuvel Nouvelle édition

Parution le 16 Mai 1979
Bibliothèque de la Pléiade, n° 3
1392 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

64.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070109616
Code distributeur : A10961
GENCOD : 9782070109616

Ce volume contient

Le Crocheteur borgne - Cosi Sancta - Songe de Platon - Micromégas - Le Monde comme il va - Zadig ou la destinée - Memnon ou la Sagesse humaine - Lettre d'un Turc - Histoire des voyages de Scarmentado - Les Deux Consoles - Candide ou l'optimisme - Histoire d'un bon bramin - Pot pourri - Le Blanc et le Noir - Jeannot et Colin - aventure indienne - L'Ingénu - La Princesse de Babylone - L'Homme aux quarante écus - Les Lettres d'Amabed - Le Taureau blanc - Aventure de la mémoire - Éloge historique de la Raison - Les Oreilles du comte de Chesterfield et le chapelain Goudman - Histoire de Jenni ou le Sage et l'athée.

«Le premier problème qui se pose à l'éditeur des Romans et contes de Voltaire est de savoir quelles limites donner à son
entreprise, c'est-à-dire quels ouvrages ou morceaux il doit retenir, et quels exclure. De la réponse qu'il donne à cette question dépend non seulement le contenu de l'ouvrage qu'il présente au public, mais aussi la conception qu'il propose implicitement du roman et du conte voltairiens.
La question ne se poserait pas si cet éditeur n'avait qu'à suivre les intentions de l'écrivain. Mais Voltaire n'a jamais donné la liste des ouvrages de lui qu'il considère comme contes ou romans. Il n'a jamais non plus donné, en ce qui le concerne personnellement, une définition de ces genres qui permettrait de retenir les œuvres répondant aux critères énoncés et de rejeter les autres. À vrai dire, il ne lui arrive à peu près jamais de prononcer ces mots pour les appliquer à ses productions. "Petits ouvrages", "petits morceaux" sont les termes qu'on trouve sous sa plume, mais, même lorsqu'il les emploie, il est à peu près impossible de dire ce qu'il met dessous.
Le problème serait résolu en pratique, si les premiers éditeurs de Voltaire avaient toujours rangé sous la rubrique en queftion une certaine liste ne varietur de ses ouvrages : on pourrait alors estimer que l'auteur leur aurait donné au moins un accord implicite sur la liste en question. Mais ils ne s'accordent nullement sur le détail du choix des pièces. Et si Voltaire aborde le sujet dans quelque lettre à tel ou tel de ses éditeurs, c'est seulement pour critiquer – de façon d'ailleurs vague – un choix déjà fait par cet éditeur et sur lequel il n'y a plus guère moyen de revenir. Il est donc indispensable de considérer les données du problème avant d'expliquer les raisons du parti auquel nous nous sommes finalement rangés. [...]»
Frédéric Deloffre.