Colette entre dans la Pléiade. L'édition, qui comprendra quatre volumes, offrira non seulement la plupart des romans et des nouvelles, mais aussi les essais principaux, les souvenirs, les dialogues de bêtes. On a tenu aussi à reprendre en appendices des pages publiées par
Colette dans des journaux et des revues et qu'elle n'avait pas cru bon de rassembler dans ses Œuvres complètes, au Fleuron.
Textes mineurs, certes, mais qui jettent parfois un singulier éclairage sur le roman ou la nouvelle.
Si nous nous sommes tout d'abord particulièrement attaché à procurer un texte sûr – très souvent en effet de graves fautes étaient venues le corrompre au cours des réimpressions –, nous avons surtout tenté de comprendre – et d'expliquer – comment le roman, ou la nouvelle, était né. Une notice propre à chacun des textes en retrace la genèse et s'efforce de retrouver le monde dans lequel ces pages ont été écrites. Claudine à l'école parut en 1900, quelques jours avant l'inauguration de l'Exposition universelle de Paris. Ce monde-là appartient au passé ; aussi nous a-t-il fallu le faire revivre en éclairant de nombreuses allusions aux mœurs et aux personnes – dont certaines sont devenues des personnages de l'œuvre – disparues.
On a pu parfois disposer des manuscrits. C'est donc la première fois que le lecteur pourra mesurer le travail de Colette et, pour trois de ses romans, la part que Willy avait prise ou voulu prendre. Le tome I contient les œuvres qui vont de la première Claudine à La Vagabonde. Les tomes II, III et IV présenteront les œuvres dans l'ordre chronologique de publication. Pour chacun des tomes, une préface qui retracera la période retenue, une chronologie et une bibliographie détaillée viendront compléter l'ensemble de l'appareil critique.