La Pléaide

  • La Pléiade /
  • Catalogue /
  • Bibliothèque de la Pléiade /
  • Émile Zola, Contes et nouvelles
Ajouter à ma sélection Ajouter à ma bibliotèque

Émile Zola

Contes et nouvelles

Édition de Roger Ripoll avec la collaboration de Sylvie Luneau

Parution le 23 Avril 1976
Bibliothèque de la Pléiade, n° 262
Achevé d'imprimer le 10 Mars 1976
1664 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

67.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070108466
Code distributeur : A10846
GENCOD : 9782070108466

Ce volume contient

Les débuts littéraires (1859-1864) : Contes à Ninon - Un Coup de vent. Les années de journalisme (1865-1874) : Esquisses parisiennes - Contes et nouvelles de 1865 à 1872 - Nouveaux contes à Ninon. La collaboration au «Messager de l'Europe» (1875-1880) : Le Capitaine Burle - Naïs Micoulin - Contes et nouvelles de 1875 à 1880. Derniers contes : Théâtre de campagne - Angeline.

«Le premier livre de Zola est un recueil de contes. Il ne faut pas voir là un péché de jeunesse : trois autres volumes ont suivi, à des dates bien postérieures, et de très nombreux récits sont demeurés disséminés dans des journaux, revues ou recueils collectifs. En effet, de ses débuts à 1880, Zola a exercé une activité de conteur pratiquement ininterrompue.
Et pourtant, dans son œuvre de fiction, les contes et les nouvelles, relégués à une place marginale, souffrent de la même indifférence que les derniers romans. C'est là l'effet d'un processus
de sélection tout à fait courant, qu'il serait vain de déplorer ; la fortune littéraire de Zola est un fait, qu'il faut prendre comme tel. La renommée de l'écrivain est fondée sur Les Rougon-Macquart aujourd'hui encore, ces romans répondent à la demande d'un public que les contes et les nouvelles ne satisferaient probablement pas. Zola lui-même a, sinon provoqué, du moins autorisé cette exclusion : si, au début de sa carrière, il a mis tous ses soins à organiser la publicité des Contes à Ninon, il semble s'être quelque peu désintéressé, par la suite, du sort de recueils qu'il considérait – il n'a pas hésité à le dire – comme secondaires. La critique a suivi.
Ce discrédit a duré longtemps. Alors que, depuis vingt ans, les études consacrées à Zola se sont multipliées, on a porté peu
d'attention à cette partie de son œuvre. Ce n'est qu'à une date récente que sont apparus des travaux témoignant d'une nouvelle orientation de la critique. Mais il y avait plus grave : une grande partie des textes, peu accessible, était pratiquement inconnue ; il a fallu attendre 1968 pour disposer de l'ensemble de l'œuvre de Zola conteur. Si, dès 1928, Maurice Le Blond avait fait une tentative en ce sens, enjoignant quelques récits inédits aux recueils publiés du vivant de Zola, cette tentative n'avait guère eu de suites : quelques textes isolés seulement avaient été révélés. On ne dira donc jamais assez les mérites du travail accompli par M. Henri Mitterand, qui, dans son édition
des Œuvres complètes, a mis au jour et réuni pour la première fois des textes qui demeuraient à l'état de manuscrits ou restaient dispersés dans les collections des divers journaux auxquels avait collaboré Zola.»
Roger Ripoll.