Solal paraît en 1930. En 1938, Mangeclous est présenté par l’auteur comme le deuxième volume d’une série qui s’intitulerait Solal et les Solal et dont le troisième volume, alors en préparation, est annoncé sous le titre de Belle du Seigneur. Et c’est en 1968 que paraît enfin Belle du Seigneur, suivi un an et demi plus tard des Valeureux. Ces deux derniers volumes devaient n’en former qu’un. C’est à la demande de son éditeur qu’Albert Cohen scinde l’ouvrage en deux livres indépendants. « Les gros livres effrayent, les grands livres rassurent. L’ouvrage d’Albert Cohen, Belle du Seigneur, appartient, sans contestation possible, à la seconde catégorie », affirmait Hubert Juin en 1968. À vrai dire, il appartient aux deux (« Quel morceau ! Quel monstre ! » écrivait François Nourissier), et c’est pourquoi il a fait l’objet, dans la Pléiade, d’un volume séparé, volume désormais associé à celui des (autres) Œuvres sous un coffret orné d’une œuvre de Tamara de Lempicka.