Marguerite Yourcenar (1903-1987) fut dès l’enfance, plus qu’une voyageuse, une nomade. D’où sans doute cette ouverture à toutes les cultures dont témoigne une œuvre multiforme et apparemment paradoxale : au plus haut point préoccupée des questions contemporaines, l’auteur des Mémoires d’Hadrien a trouvé dans le passé l’aliment essentiel de sa création. Mais doit-on s’étonner qu’une humaniste confie à l’histoire la tâche d’éclairer notre temps ?