La Pléaide

Lautréamont

Michaux tenait Lautréamont pour un « copain de génie ». Gide voyait en lui « le maître des écluses pour la littérature de demain ». Mais, si elle irrigue une bonne part de la littérature ultérieure, son oeuvre, tour à tour sombre, cruelle, révoltée (Les Chants de Maldoror), et solaire, porteuse d’espoir (les Poésies), reste un mystère (comme sa vie). Les Chants furent imprimés, mais non pas distribués du vivant de leur auteur. Ils ne sont redécouverts que dans les années 1885, notamment par Léon Bloy. Très vite, la noirceur « maldororienne » contamine l’œuvre de ceux des lecteurs d’Isidore Ducasse (1846-1870) qui sont aussi des écrivains. Aussi cette édition fait-elle une large place aux textes que les grands noms de la littérature du XXe siècle consacrèrent au comte de Lautréamont.