Jules Renard (1864-1910) fait passer dans son œuvre le souvenir d’une enfance profondément malheureuse : Poil de Carotte (1894) d’où sera tirée une pièce à succès, L’Album de Poil de Carotte, Les Cloportes (posthume). Son art peut se définir comme celui de la « pointe sèche » ; tout y est soumis à un réalisme d’observation, une rigueur de structure et, en même temps, à un grand imprévu dans les comparaisons : Histoires naturelles (1896) illustre ces principes. On lui doit un roman, L’Écornifleur, des pièces de théâtre et le Journal (1887-1910), témoignage sur l’époque et expression d’un humour qui est aussi conquête d’un détachement. (L. F.)