Sa vie de guignon (1821-1867), dont deux volumes de Correspondance retracent les douloureuses étapes, contraste avec la forte organisation d’une œuvre qui comprend la poésie la plus classique et la plus révolutionnaire, le poème en prose, la nouvelle, les maximes d’un moraliste sans indulgence, les pages les plus intelligentes qui aient été écrites sur la peinture, la littérature et la musique. Avec Baudelaire apparaît un nouveau type de créateur : celui qui s’est associé un critique, et un nouveau type de lecteur – « Hypocrite lecteur, – mon semblable, – mon frère ! », qui doit collaborer à cette création sous peine de l’ignorer. (C. P.)