Le romantisme d’Alfred de Musset (1810-1857) est-il désuet ? S’il y a dans ses vers des gamineries (Ballade à la lune), du bariolage (Mardoche, Namouna), un coeur trop exalté (Les Nuits, la Lettre à Lamartine), de la rhétorique (L’Espoir en Dieu), entre ses négligences brillent de vives fulgurations. Quelques-unes de ses comédies n’ont pas quitté le répertoire, et son drame de Lorenzaccio fascine plus que jamais les acteurs. Ses amours avec G. Sand lui inspirèrent La Confession d’un enfant du siècle (1836) où il symbolisa dans son aventure personnelle le malaise de toute une génération. (H. C.)