Par sa comédie Le malheur d’avoir trop d’esprit, encore « classique » par sa forme, mais dont le héros annonce le type de l’« homme de trop », le jeune diplomate Alexandre Griboïèdov (1795-1829) est l’un des précurseurs du roman réaliste russe de la seconde moitié du siècle, que les grands poètes Alexandre Pouchkine (1799-1837) et Mikhaïl Lermontov (1814-1841), disparus prématurément comme lui, ont, de leur côté, contribué à forger par leurs nouvelles, les Récits de Belkine, La Dame de pique, La Fille du Capitaine et, pour le second, Un héros de notre temps, premiers chefs-d’œuvre de la prose russe. (M. A.)