|
|
Cher Monsieur,
Vous savez peut-être que j'ai chez vous un petit livre de poésies intitulé L'Effraie. M[arcel] Arland me dit qu'il ne doit plus beaucoup tarder à paraître. Or je vais quitter Paris le 15 de ce mois, d'abord pour la Suisse, ensuite pour le midi où je pense rester un an. Je ne voudrais pas partir sans avoir eu l'honneur de vous voir, ne fût-ce que quelques minutes, et aussi bien vous parler de cette parution. Pardonnez-moi donc de solliciter de votre obligeance quelque bref rendez-vous, si mince qu'en soit le motif. Je suis toujours libre, le matin de préférence, cependant.
Veuillez agréer, cher Monsieur, l'assurance de mes sentiments les meilleurs, Philippe Jaccottet
|