Saint-John Perse (1887-1975) a recréé l’art de la louange pour chanter son enfance dans les îles (Éloges). Ses années en Chine lui ont suggéré Anabase où il célèbre les grands établissements humains dans leur précarité exemplaire. En 1940 il perd son poste au Quai d’Orsay et s’exile en Amérique. Il exalte les Pluies, les Neiges, les Vents. L’autobiographie qu’il rédige pour ses œuvres complètes prend elle-même l’allure épique. « Et tout n’était que règnes et confins de lueurs. » (J. Gr.)