Paul Valéry (1871-1945) s’est obstinément interrogé dès sa jeunesse sur la nature de la pensée, son fonctionnement, ses limites, cherchant dans les figures de Léonard de Vinci et de Monsieur Teste la formule d’une méthode universelle, consignant ses réflexions dans ses Cahiers (plus de 26 000 pages manuscrites), ses nombreux essais sur les sujets les plus divers et ses recueils de notes. Sa poésie est une illustration et une célébration de ce travail, une « fête de l’intellect », dit-il, où le frémissement des sensations vivifie l’abstraction par la magie d’une poétique parfaitement maîtrisée. (M. Déc.)