Octavio Paz (1914-1998) fut Mexicain, diplomate, homme de revues, éditeur, essayiste et poète – « c’était comme si Nerval ou Hölderlin écrivaient des livres dignes de Tocqueville et de Marx », disait de lui Claude Roy. En poste à Paris après la guerre, Paz fréquente André Breton et Benjamin Péret, qui sera l’un de ses traducteurs. Nourri de mythes amérindiens ou orientaux, il voit dans la poésie la religion secrète de notre temps. En 1990, il reçoit le prix Nobel de littérature pour son oeuvre « ouverte sur des vastes horizons, empreinte de sensuelle intelligence et d’humanisme intègre ».