«Et voilà l’Occident face à sa vulnérabilité. Tétanisé, il fait le hérisson. Fragile, il n’a pas le choix. La vitesse, dont il avait naguère fait sa façon de vivre, de croître et de communiquer, soudain le fit trembler. À l’heure près, il devint attentif aux voyages du virus en question, des grippés, des fiévreux, des tousseux et même des porteurs sains, bref, tous les êtres humains. L’inhibition de l’action fait oeuvre d’ultime parade. Mais cela ne suffit pas car la réalité s’impose. Se terrer ne suffit pas. Derrière : le hérisson, mais devant : l’hôpital.»
Stéphane Velut