« Il n’y a pas de ‘‘rêve américain’’. Il n’y a que les mouvements de l’Histoire, qui vont de l’impérial au déclin, de la chute à la rédemption. L’Amérique, miroir de notre temps ? »
L’Amérique occupe une place de premier plan dans la vie et l’œuvre de Philippe Labro. S’il est revenu, à travers son cycle de romans parus entre 1986 et 1998 (L’Étudiant étranger ; Un été dans l’Ouest ; Rendez-vous au Colorado), sur son expérience marquante et fondatrice en Virginie et son séjour dans les forêts du Colorado au milieu des années 1950, l’intérêt qu’il porte à ce pays et sa culture va bien au-delà de ses textes autobiographiques. Sa présence aux États-Unis le jour de l’assassinat de J. F. Kennedy à Dallas en novembre 1963 lui permet de couvrir cet événement historique, dont il livrera un témoignage unique dans « On a tiré sur le Président » (2013). Avec acuité, finesse et expérience, l’écrivain journaliste dresse sous forme de chroniques une galerie de portraits incisifs et précis, autant de destins croisés que de lieux et d’époques. Ce sont ses « écrits américains ».
Journaliste, romancier, cinéaste, parolier, homme de médias, Philippe Labro se nourrit de « l’air du temps ». Les archives qui illustrent le parcours biographique laissent entrevoir un itinéraire exceptionnel, fait de rencontres, et témoigne d’une insatiabilité intellectuelle à vouloir comprendre le monde.