Voici le deuxième volet d'une série de trois, dont l'ambition est d'éclairer par quelques coups de projecteurs nouveaux les révolutions philosophiques, politiques, scientifiques, artistiques, littéraires qui se sont produites en France (et en Europe) entre la fin du XVIIIe et la fin du XIXe siècle. La prise de la Bastille symbolise le début d'une époque de bouleversements qui ont affecté tous les aspects de la société. Elle s'achève, non moins symboliquement, par l'adoption du 14 juillet comme fête nationale et la commémoration du premier centenaire par une Exposition universelle dont il nous reste la tour Eiffel. La Révolution française, comme disait François Furet, était alors entrée dans le port.
Quel a été le rôle des écrivains, des artistes, des hommes de science dans ces bouleversements? Quels ont été leurs contributions, leurs réactions, leurs espoirs, leurs déceptions, leurs regards rétrospectifs, leurs jugements? Dans quelle mesure ont-ils été acteurs, spectateurs ou victimes? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles tentent de répondre philosophes, linguistes, juristes, historiens des lettres, des arts et des sciences. Du croisement de leurs regards jailliront des lumières nouvelles susceptibles d'éclairer plus vivement une période qui ne cesse de nous concerner, parce qu'elle est la matrice de notre modernité.