La Pléaide

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Album Charles Baudelaire

Iconographie commentée

Parution le 16 Mai 2024
Albums de la Pléiade, n° 63
Les Albums de la Pléiade ne sont pas mis en vente, mais offerts gracieusement par les libraires, à l’occasion de la Quinzaine de la Pléiade, pour l’achat de trois volumes de la collection ; les albums ne seront pas réimprimés.
Achevé d'imprimer le 01 Avril 2024
256 pages, 209 ill., rel. Peau, 104 x 169 mm

ISBN : 9782073040787
Code distributeur : G08148
GENCOD : 9782073040787

Album offert par votre libraire pour l’achat simultané de trois volumes Pléiade. Chez les libraires participant à la promotion et dans la limite des stocks disponibles.

Baudelaire avait conscience d’écrire pour les générations futures. En 1866, luttant déjà contre la mort qui l’emportera l’année suivante, il touche à la gloire et s’en réjouit peu. Il s’est assez mêlé à la presse de son temps, assez plié, de caricatures en photographies, au despotisme naissant de la célébrité, pour être conscient du malentendu qui gouverne la notoriété publique. De ce malentendu le vif récit de Stéphane Guégan ne dissimule pas les causes, pas plus qu’il ne minimise les résistances et les incompréhensions qu’eurent à subir une œuvre et un auteur qui nous paraissent aujourd’hui irrécusables.
L’iconographie réunie dans cet album donne accès à un mythe en construction. Les photographes, les peintres – dont Baudelaire fut le critique, l’ami, le sujet – et leurs œuvres, des femmes, Jeanne, Apollonie, dont les portraits doivent rivaliser avec les images qu’ont laissées d’elles les poèmes, Paris en 1848, Bruxelles en 1864, le visage de Mme Aupick, les épaulettes de son général de mari, les manuscrits, les épreuves corrigées de si émouvante manière, les journaux qui ne savent encore rien de l’avenir des textes qu’ils accueillent, les livres désormais si précieux, d’abord ignorés ou condamnés… autant d’éclats d’une vie dont la transformation en destin allait se révéler résistible.
En 1887, Paul Gallimard demande à Rodin d’illustrer son exemplaire des Fleurs du Mal. Quelque trente ans plus tard, son fils Gaston lance des Œuvres complètes. La métamorphose de Baudelaire, « nature inquiète et sans équilibre » (réquisitoire d’E. Pinard, 1857), en figure majeure de notre bibliothèque idéale est en marche. Elle ne s’arrêtera plus.

« Charles Baudelaire, œuvres complètes »

Philippe Chevilley, Les Echos Week-end (Du 24 au 25 mai 2024)

« Les œuvres complètes de l'écrivain sont rééditées en deux volumes, non plus suivant un partage classique, poésie et critique, mais dans un ordre chronologique. Sort à cette occasion, un superbe album Baudelaire, conçu par Stéphane Guégan. »

 

Les pleurs du mâle

Jean-Michel Thénard, Le Canard enchaîné (22 mai 2024)

« Premier à entrer dans la collection de la Pléiade, dès 1931, avec Jacques Schiffrin, Baudelaire se voit offrir aujourd'hui une nouvelle édition de ses œuvres complètes, cinquante ans après la dernière en date. Le ripolinage a un avantage : le poète peut être lu de façon chronologique, de son premier « Salon de 1845 », où il se révèle un critique éruptif, à sa « Belgique déshabillée », écrite pendant ses dernières années d'exil volontaire. On peut ainsi mieux mesurer combien « Les Fleurs du mal » sont l'œuvre d'une vie mais ne sont pas toute son œuvre. Et combien Baudelaire était doté, comme il le prêtait à Manet, d'« un talent qui résistera », quoi qu'en pensent « tous les imbéciles qui le croient perdu ».

 

Charles Baudelaire, le grand consolateur. La nouvelle édition de ses œuvres complètes dans la « Pléiade » rappelle tout ce que la littérature moderne doit à l'auteur des

« Fleurs du mal » et du « Spleen de Paris »

Thierry Clermont, Le Figaro littéraire (16 mai 2024)

« Deux volumes superbes, qui ont le mérite et l'audace de dérouler son œuvre au complet, suivant l'ordre chronologique de publication, depuis Le Salon de 1845 jusqu'aux derniers aphorismes, avec une présentation de l'académicien Antoine Compagnon. En prime, l'album
« Pléiade », richement iconographié, qui lui est consacré, et composé avec goût et brio par Stéphane Guégan, spécialiste du XIXe siècle et biographe de Théophile Gautier, le dédicataire des Fleurs du mal. »