La Pléaide

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James Joyce

Œuvres

Tome I
1901-1915
Trad. de l'anglais (Irlande) par Jacques Aubert, Jacques Borel, Jenny S. Bradley, André Du Bouchet, Élisabeth Janvier, Anne Machet, Ludmilla Savitzky et Marie Tadié. Édition de Jacques Aubert

Parution le 4 Mai 1982
Bibliothèque de la Pléiade, n° 300
Achevé d'imprimer le 05 Mai 1982
2096 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

73.50 € Acheter le livre

ISBN : 9782070109883
Code distributeur : A10988
GENCOD : 9782070109883

Ce volume contient

Poésies : Poèmes de jeunesse - Musique de chambre - Poèmes du cycle de «Musique de Chambre» - Le Saint-Office - De l'eau dans le gaz - Poèmes d'Api - «Ecce puer» - Poèmes de circonstance. Proses et récits : Épiphanies - Dublinois - Portrait de l'artiste [1904] - Stephen le Héros - Portrait de l'artiste en jeune homme - Giacomo Joyce. Théâtre : Les Exilés. Essais, articles, conférences - Choix de lettres (1901-1915). Appendices : Rêves - Traductions.

Légendaire par ses héros éponymes, l'œuvre de Joyce l'est encore par la manière dont elle a affirmé sa présence dans la littérature. Œuvre canonique, référence obligée de la critique, elle s'impose maintenant au lecteur moderne avec toute la force que souhaitait son auteur. Elle est, pour tous les hommes du vingtième siècle, ce qui doit être lu et relu : tel est bien le sens de son accès à la Bibliothèque de la Pléiade, accès qui fut agité pour la première fois, en vain, au moment où l'Irlande, elle, de légende, redevenait histoire. Il est cependant moins important de s'interroger sur une incompréhension passée que sur une méconnaissance aussi actuelle que générale : car il est peu d'œuvres qui aient aussi bien réussi à décourager son lecteur. Que se passe-t-il donc dans cet agencement de textes, qui leur confère cette insistance, faite de présence fabuleuse et d'inaltérable faculté de s'éluder ? C'est sans doute qu'ils participent à cette «restitution des lettres» qui est le propre de toutes les Renaissances. Peut-être ce dernier vocable prête-t-il à malentendus. Disons alors ceci : l'œuvre de Joyce culmine sur un livre, Finnegans Wake, auquel fut consacré la moitié de son existence d'écrivain. Plus explicitement encore que son prédécesseur Ulysse, il est placé sous le signe du Phoenix. Mais il est révélateur que ce Phoenix soit un parc, un champ, un lieu en définitive identifiable au livre lui-même. Tel est bien ce que Joyce n'a cessé de viser : la restitution des lettres au livre, à ce champ symbolique de l'homme qui n'existe que pour être donné à lire, et donner à relire.