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Guillaume Apollinaire

Œuvres en prose complètes

Tome II Édition de Pierre Caizergues et Michel Décaudin

Parution le 20 Novembre 1991
Bibliothèque de la Pléiade, n° 382
Achevé d'imprimer le 17 Octobre 1991
1872 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

77.50 € Acheter le livre

ISBN : 9782070112166
Code distributeur : A11216
GENCOD : 9782070112166

Ce volume contient

Écrits sur l'art : Méditations esthétiques - Les Peintres cubistes - Fragonard et l'Amérique - Chroniques et paroles sur l'art. Critique littéraire : La Phalange nouvelle - Les Poèmes de l'année - Les Poètes d'aujourd'hui - [Sur la littérature féminine] - L'Antitradition futuriste - L'Esprit nouveau et les Poètes. Chroniques et articles : Théories et polémiques - Portraits et silhouettes - Critique - Variétés. Échos sur les lettres et les arts.

Si Apollinaire poète ne parvient pas à faire oublier le conteur et le romancier, il faut bien constater que le critique d'art et le critique littéraire ont été rarement pris en considération. C'est ce que ce volume – qui rassemble les écrits sur l'art et sur la littérature – voudrait rectifier.
Apollinaire multiplie ici les pseudonymes. Se donner tant d'êtres, s'accorder à tant de masques, c'est jouer Pessoa avant la lettre : devenant autre, Apollinaire se met dans des ailleurs qui vont lui permettre de multiplier les points de vue. L'anecdote – qu'il élève au rang de genre littéraire – va l'aider à théoriser. Car ce qui donne une unité à ces œuvres si diverses – pour ainsi dire occasionnelles – c'est l'imaginaire de l'homme, comme le notent Pierre Caizergues et Michel Décaudin dans leur préface : «Indiscrétions et potins, marqués au sceau de son humour, informations saisies au vol dans une conversation ou rapportées par des amis, anecdotes tirées du vécu ou de son insatiable curiosité livresque s'accumulent dans un ensemble d'allure hétéroclite, mais où le propos
de l'écrivain et son univers imaginaire restent fondamentalement les mêmes.»
Ce que théorise au fond Apollinaire, c'est la fin de la mimésis : la beauté moderne doit être fondée sur une invention et sur une liberté sans limites de l'imaginaire. Exit la nature. Par là, il devance – avec Rimbaud – tout ce que le XXe siècle croira découvrir. Les autres achevaient
un monde ; ces deux-là inventent le suivant. Le nôtre encore?