Parution le 24 Mars 2011
Bibliothèque de la Pléiade, n° 567
Achevé d'imprimer le 24 Février 2011
1504 pages,
rel. Peau, 105 x 170 mm
ISBN : 9782070119356
Code distributeur : A11935
GENCOD :
9782070119356
«la littérature est une sagesse, une chasse spirituelle, une besogne de médium face à une humanité qu'il met en scène avec ses travers et ses tricheries, avec son insoutenable bouffonnerie mais, aussi, avec ses rêves les plus secrets. Entomologiste des coeurs, anatomiste de nos moeurs, Kundera a construit ses romans comme autant de « sondes existentielles » lancées vers les horizons brouillés d'une époque dont il aura décrit les impasses, les illusions.»
«Concernant d'abord la « superficie » de l'oeuvre, qu'on ne s'attende pas à trouver ici des fonds de tiroir, premières versions, ébauches, textes inachevés, articles de circonstance qui font le bonheur des éditeurs quand l'écrivain n'est plus là pour les interdire. Pour lui, sa production tient dans cette série de livres achevés - plusieurs fois revus, notamment dans les détails de traduction. L'écrivain n'est pas là pour assumer le moindre brouillon de jeunesse, le moindre écrit de circonstance ; il peut désigner ce qu'il estime digne d'être lu et relu.»
«Il n'est qu'à lire ses essais (L'Art du roman, Les Testaments trahis, Le Rideau...) pour pressentir combien Kundera est en fait un romancier aux desseins admirables, essentiels et limpides.»
«L'excellente édition de François Ricard se caractérise par une fidélité presque fanatique aux principes mêmes selon lesquels l'auteur entend être lu : l'oeuvre et rien que l'oeuvre, ou plus exactement seulement ce qui, dans l'oeuvre, a reçu l'agrément final de l'auteur. [...] Il faudrait être de la plus parfaite mauvaise foi pour ne pas reconnaître que Milan Kundera mérite largement cette « grande immortalité» que consacre son entrée dans « La Pléiade », car son oeuvre se situe tout simplement au premier rang de la littérature d'aujourd'hui.»
«La Pléiade rassemble aujourd'hui son recueil de nouvelles (« Risibles Amours », son livre auquel il est le plus attaché, dit-il), les grands romans qu'il publie entre 1967 et 2003, et puis ses essais. Ce qui frappe dans cette édition, c'est l'esprit d'équipe de la formation tout entière. La cohérence de la vision, et puis les obsessions : multiplication des points de vue (comme dans « la Plaisanterie »). Mélange des genres (Kundera n'écrit pas de romans politiques, mais des romans d'amour ou l'on parle politique). Préférence marquée pour les figures féminines (les inoubliables Tereza et Sabina de l'« Insoutenable Légèreté »). Et puis cette manière qu'il a (héritée peut-être de Diderot, à qui il a rendu hommage dans sa pièce «Jacques et son maître ») d'articuler imagination et réflexion comme face et pile d'une même monnaie romanesque.»
«C'est le genre de jubilation qui, d'ordinaire, n'advient qu'à titre posthume. Et qui impose de contempler son existence dans un rétroviseur mélancolique : soit donc un écrivain, encore alerte et espiègle, qui tient entre ses mains les deux volumes de son « Oeuvre». Tout y est en ordre, bien peigné, méticuleusement incrusté dans une éternité de papier bible.»
«La Pléiade de Kundera est exemplaire. La seule et sobre biographie qui y figure, oeuvre du meilleur connaisseur de l'écrivain, François Ricard, porte exclusivement sur les oeuvres, leur genèse, leur publication, leur réception. [...] Les romans et nouvelles de Kundera sont publiés ici dans le texte jugé par lui definitif tant de leur traduction en français que des originaux écrits dans notre langue, lesquels occupent la plus grande partie du second volume. De ce diptyque, l'unité statistique est saisisante.»