Parution le 12 Mars 2020
Bibliothèque de la Pléiade, n° 646
Achevé d'imprimer le 01 Mars 2020
640 pages,
rel. Peau, 105 x 170 mm
ISBN : 9782072713323
Code distributeur : G00322
GENCOD :
9782072713323
« Multipliant les intrigues et les chausse-trapes, se jouant du temps et des lieux, une maison abandonnée à Paris et un château perdu dans les sapins, Alain-Fournier construit un roman fascinant où l’amitié à la vie à la mort se met sans cesse en travers de l’amour. L’adolescence est un pays dont on ne revient jamais vraiment.»
«On conviendra que si ce roman a pu être le parangon de la littérature jeunesse, c’est en vertu d’un malentendu certain, voire d’un contresens. Mais ce contresens est heureux et tout le mérite de cette nouvelle édition est de nous inviter à une relecture qui n’annule pas la précédente, mais lui ajoute une dimension supplémentaire sans que rien de notre émotion première ne disparaisse, au contraire elle s’enrichira de nouveaux miroitements comme le givre au soleil sur les arbres de l’enfance. »
« Son entrée dans La Pléiade, bardé d’un appareil critique, ouvre la voie à une relecture que conduit avec énergie Philippe Berthier, soucieux de lui restituer sa modernité et sa complexité. Dans une préface vivifiante et argumentée, il tord le cou aux idées reçues sur ce roman de formation. »
« Raconté par un camarade de classe sur un ton simple, sobre et affectueux (disons rural), Meaulnes, Yvonne et son frère Frantz poursuivent chacun de leur côté le bonheur. Pas le moindre second degré, aucun pathos : juste une buée de poésie. Plus qu’il ne déroule une histoire, le roman décrit un état d’esprit. Et une déception car l’amour est un leurre pour créatures désincarnées. A la fin, Meaulnes aura tout détruit. Même Alain-Fournier qui ne lui survivra pas. Dès septembre 1914, il est tué aux Eparges. Reste un livre frais, simple, triste et adolescent, dont son auteur comptait faire un prix Goncourt. Raté. Mais bienvenue dans La Pléiade. Donc chapeau ! »
« La relecture de ce chef-d’œuvre, paru à l’automne 1913 et centré sur l’amour du jeune Augustin Meaulnes pour Yvonne de Galais, rend aujourd’hui ces clichés inertes, tant sont nombreuses les ramifications nerveuses qui parcourent le texte, d’une fausse simplicité désuète. Au contraire de la mère du narrateur, qui visite leur nouvelle maison, au début du premier chapitre, et fait le compte de toutes les ouvertures qu’il va falloir condamner pour que leur nid soit plus habitable, Alain-Fournier ne cesse de creuser de nouveaux passages, de trouer ses phrases d’échappées de secours, de multiplier les sauts quantiques pour faire de son histoire un hymne à l’infini des possibles imaginaires.»
« Roman d’une enfance passée à la campagne et d’une jeunesse dans les livres, Le Grand Meaulnes n’a, malgré les ans, rien perdu de son charme, car il se trouvera toujours un lecteur pour ressembler à ce garçon sensible et douloureux qui ne voulait pas se réveiller afin que demeure longtemps sous ses yeux clos une gracieuse silhouette entrevue. »
« Le Grand Meaulnes, unique roman d’Alain-Fournier entre dans La Pléiade, avec un appareil de lettre qui racontent sa passion pour Yvonne et la genèse du livre. L’occasion de relire un texte renvoyé à l’adolescence et aux premiers émois de la puberté, tout en dégageant un parfum nostalgique de salle de classe de IIIe République. Célébré pour sa première partie chimérique, il fut souvent jugé moins bon dans sa seconde, celle de la chute. « En somme, le Grand Meaulnes ne réussirait pas à rendre captivant ce qui par essence ne saurait l’être : l’histoire d’une déception ou d’une déflation », écrit Philippe Berthier, qui liste tous les malentendus qu’il a suscités et fait au contraire l’éloge de l’ambition « immense » de son auteur, fauché au combat le 22 septembre 1914.»
« Le Grand Meaulnes, magnifique roman et l’un des plus fameux best-sellers de la littérature française, fait son entrée dans La Pléiade. L’occasion de redécouvrir la poésie singulière de cette fable du désenchantement, qui lorgne autant vers Nerval que vers Dickens. »