Parution le 7 Octobre 2021
Bibliothèque de la Pléiade, n° 660
Achevé d'imprimer le 01 Septembre 2021
1696 pages,
rel. Peau, 104 x 169 mm
ISBN : 9782072729645
Code distributeur : G00673
GENCOD :
9782072729645
« Au-delà du témoignage, des faits et du vécu, la littérature comme devoir et exigence de vérité, quand l’univers concentrationnaire et la solution finale interrogent la littérature même. Ce volume réunit les grands textes publiés en français entre 1946 et 1994 par des survivants des camps nazis : David Rousset, François Le Lionnais, Robert Antelme, Jean Cayrol, Elie Wiesel, Piotr Rawicz, Charlotte Delbo, Jorge Semprün. Tous ont traversé la mort, tous ont voulu penser l’ultime horreur sans trahir le temps des camps et l’enfer des survivants, pour être entendus. Chef-d’œuvre.»
« La Pléiade réunit aujourd'hui en un seul volume ces textes-ci, et une petite dizaine d'autres, rédigés entre 1946 et 1994 par des auteurs francophones, de naissance ou de choix — on ne s'étonnera donc pas de l'absence d'un Primo Levi ou d'un Imre Kertész. Qu'ils figurent ou non parmi les classiques, leur arrivée dans la prestigieuse collection consacre leur couronnement littéraire : car c'est bien de littérature qu'il est question ici, non de témoignage.»
« Les Éditions Gallimard ont eu la magnifique idée de réunir dans un volume de sa prestigieuse collection de la Pléiade ces textes à la fois uniques et universels, publiés entre 1946 (L'Espèce humaine, d’Antelme, et Les jours de notre mort, de Rousset) et 1994 (L’Écriture ou la vie, de Semprun).
Delbo et les autres figurent désormais dans la Pléiade, leurs textes accompagnés d'un remarquable appareil critique. Enfin.»
« C’est sous le signe de la littérature, célébrant sa puissance, convoquant ses brillants émissaires (Dostoïevski, Shakespeare…), que se place d’emblée ce volume d’écrits littéraires de survivants des camps nazis, véritable étude en creux de la condition et de la nature humaines, s’appuyant sur cette citation du poète Edmond Jabès : « Qu’est-ce qu’un écrivain a de primordial à dire sinon cette chose qui est tout ce qu’il essaie de dire mais sans s’y appliquer, sans doute pour la laisser, indirectement, se dire.» Cheminant avec cette proposition, on verra, au long de cet essentiel recueil, que si l’expérience concentrationnaire a pu en partie engendrer ces hommes et femmes comme écrivains, c’est bien la littérature qui leur offrira la possibilité d’une transmission fine et inouïe de leurs vécus singuliers, a priori incommunicables.»