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Collectif

Frankenstein et autres romans gothiques

Trad. de l'anglais par Alain Morvan et Marc Porée. Édition d'Alain Morvan avec la collaboration de Marc Porée

Parution le 23 Octobre 2014
Bibliothèque de la Pléiade, n° 599
Achevé d'imprimer le 15 Septembre 2014
1440 pages, rel. Peau, 104 x 169 mm

72.50 € Acheter le livre

ISBN : 9782070124305
Code distributeur : A12430
GENCOD : 9782070124305

Ce volume contient

Horace Walpole : Le Château d'Otrante. William Beckford : Vathek. Matthew Gregory Lewis : Le Moine. Ann Radcliffe : L'Italien ou Le Confessionnal des pénitents noirs. Mary Shelley : Frankenstein ou Le Prométhée moderne.

Un seul roman : il n’en faut pas plus à Horace Walpole pour conduire la sensibilité romanesque de son temps sur de nouvelles voies. Le Château d’Otrante (1764) inaugure le genre du récit gothique, où le passé tient le présent à la gorge et où un Moyen Âge angoissant empiète sur les Lumières. La mixité générique de ce livre fondateur, où le sublime coexiste avec le grotesque en vertu d’un hiatus emprunté à Shakespeare, va essaimer pendant près d’un siècle. Les romanciers gothiques anglais tirent parti de la passion la plus invasive et la mieux ancrée dans la psyché : la peur. Macabres et spectaculaires, situées au cœur de demeures hantées ou de souterrains parsemés d’ossements, leurs histoires doivent produire des émotions extrêmes, en premier lieu la terreur et la pitié. Confronté à la noirceur d’âme de «héros» monomaniaques et déviants prêts à briser tous les tabous (inceste, matricide, viol), le lecteur va de frayeur en horreur avant de compatir aux malheurs des victimes – de sexe féminin pour la plupart. En 1796, Le Moine de M. G. Lewis atteint les sommets en matière de sensationnalisme, avec une forte dimension érotique et mortifère qui fit beaucoup pour le succès de ce roman, toujours actif aujourd’hui. En 1818, la jeune Mary Shelley parachève cette tradition en donnant naissance à une créature monstrueuse qui se nourrit des mythes de Prométhée et de Faust. Elle met en discours un concept inouï : l'assemblage, à partir de morceaux de chair morte, d’un être humain, par le docteur Victor Frankenstein, qui fait fi de la sexualité et de la reproduction biologique. Féconde invention…

Fantastique

Anne-Sophie Yoo, Valeurs Actuelles (27 novembre/03 décembre 2014)

«C'est un travail colossal, tout en nuances, d'Alain Morvan, éminent spécialiste de littérature anglaise et non moins remarquable traducteur, que l'on doit l'entrée tant attendue du roman gothique dans la Pléiade.»

L'art du frisson

Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Point de vue (26 novembre/02 décembre 2014)

«Conteurs hors pairs, fins connaisseurs de l'âme humaine, maîtres du suspens et du noir sans s'interdire l'humour de la même couleur, les auteurs de romans gothiques éblouissent par leur virtuosité littéraire, et leur modernité.»

Des contes à dormir debout

Catriona Seth, La Quinzaine littéraire (16/30 novembre 2014)

«L'ensemble de traductions nouvelles frappe par sa tenue : la langue est belle et ferme mais n'a rien d'un pastiche. Les notices apportent de véritables bonheurs de lecture : vivantes et instructives, elles distillent l'essentiel de l'information sans que l'érudition soit jamais pesante.»

Entre Le Château d'Otrante (1764) et Frankenstein (1818), la littérature fantastique s'est enrichie de métaphysique. En témoigne ce volume de la Pléiade au charme sulfureux

Gilles Heuré, Télérama (01/07 novembre 2014)

«Les œuvres rassemblées dans cette Pléiade ont, plus subtilement encore, le charme sulfureux d'une littérature à la fois poétique et fantastique.»