Dickens (1812-1870) sut se forger, en utilisant ses souffrances d’enfant pauvre et négligé, une volonté de fer ; mise au service de son génie, elle lui permit de s’élever promptement à la gloire et à la fortune. Ses quinze romans n’absorbèrent qu’une part de son énergie prodigieuse, mais un siècle et demi de lecture et de critique n’en ont pas épuisé les richesses artistiques. C’est dans David Copperfield, centre d’une oeuvre en constante recherche et où se côtoient avec bonheur l’humour et le pathétique, que Dickens s’est peint le plus directement. (S. M.)